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Le petit lexique
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Le polyamour, toi plus moi plus eux et tout ceux qui le veulent !

Relativement nouveau dans son traitement social, le polyamour ne date pourtant pas d’hier. Ce concept fait partie de la famille des “relations ouvertes” ou “relations libres”. Il est souvent, et à tort, assimilé à d’autres types de relations ouvertes comme le libertinage. La distinction se fait au niveau de la nature de la relation.

Comprend par là que les personnes polyamoureuses vont avoir tendance à entretenir des relations amoureuses plus ou moins profondes sans notion de strict exclusivité.

Le libertinage lui fait essentiellement se lier les corps et pas forcément les cœurs. Nous prendrons le temps d’y revenir plus tard dans un billet consacré à ce thème car je me doute que la vision du libertinage n’est pas forcément plus nuancée.

Une relation amoureuse ne se définit pas seulement en termes de relations sexuelles. On peut avoir une relation de nature amoureuse sans sexe. À ceux qui disent que “Ben on appelle ça de l’amitié” je réponds simplement qu’il est de meilleur ton de laisser les gens définir eux même la nature des relations qu’ils entretiennent ensembles.

Le polyamour est un concept de vie amoureuse très à contre courant de l’ordre sociale qui prône depuis longtemps maintenant l’exclusivité amoureuse comme seul modèle sain et viable. Il est encore très mal vu et beaucoup de polyamoureux-ses préfèrent vivre tranquillement dans leur coin afin d’éviter les jugements hâtifs et blessants.

Attention, Les Sensuels et son équipe n’est pas là pour te dire qu’être exclusif c’est mauvais ou “à l’ancienne”! Ce blog a vocation à éduquer et informer. Il existe bien des façons de mener une vie amoureuse. Certaines personnes sont faites pour les relations libres et d’autres pas et c’est tout à fait OK. Certaines personnes verront la nature de leur relation changer, évoluer ou rester la même et c’est OK aussi 🙂

Le plus important étant de se sentir bien avec l’autre et/ou les autres et surtout avec soi-même.

Des relations construites sur des bases saines

Idéalement, il n’y a pas de bon ou de mauvais polyamoureux-se. Il n’y a pas non plus de meilleure façon de faire, il n’y a que des gens qui tendent à vivre pleinement leur vie amoureuse et chacun à sa façon. Le polyamour étant peu répandu il est très compliqué de trouver sa voie car il y a un vrai manque de “figure de référence” dans le paysage. Les polyamoureux-ses expérimentent, tâtonnent avec plus ou moins de succès jusqu’à trouver ce qui constitue pour eux un équilibre satisfaisant. Il existe donc plusieurs façon de vivre le polyamour.

Mais il serait malhonnête de déconsidérer le fait que tout n’est pas rose pour tout le monde. Par exemple les personnes qui se sentent trahies dans le cadre de leur relation avec l’autre.
Il est également important de souligner que beaucoup de personnes adoptent le terme de polyamoureux pour servir des envies purement égoïstes et justifier des comportements toxiques.

Alors pour une vraie mise au point, le polyamour repose sur une base de confiance et de consentement libre et éclairé. C’est essentiel de saisir cela. Un ou une polyamoureux-se n’est pas une personne qui s’arrange un rendez-vous en catimini tout en multipliant les alibis pour que son ou sa partenaire ne découvre rien, ni une personne qui impose un certain mode de vie à un-e partenaire réticent-e.

Quand on est polyamoureux on communique avec tous les partis concernés. Chacun doit savoir quelle est sa place dans la vie de l’autre. Un polyamoureux n’impose pas aux autres un mode de vie amoureux qui ne leur convient pas pour son seul bénéfice.

Une liberté dans les règles de l’art

Les relations ouvertes en générale ont besoin d’un minimum de cadre prévu entre les personnes participantes. Ces règles existent pour assurer que personne ne soit abusé, blessé et trompé. Car oui, on peut difficilement se dire poly si on trompe son ou ses partenaires. La confiance et la communication sont des clés précieuses dans la réussite de ces relations.

Par exemple, on évite les demi mensonges du genre “Je sors boire un verre avec les copains demain soir. Ne m’attend pas pour manger !” et on remplace cela par “Demain soir je ne serai pas là. Je passe la soirée avec Justine-Henry. C’est ok pour toi au niveau du programme ?”

Il n’est pas nécessaire de dire absolument tout avec moult détails. Il est surtout utile de faire savoir à chacun où est sa place et le degré d’implication émotionnel.

Les “règles” ne sont pas immuables et peuvent très bien évoluer au fur et à mesure des relations, discussions, stade de maturation, etc. Un-e poly peut très bien devenir exclusif-ve un jour ou inversement et changer plus tard de façon de gérer sa vie amoureuse. Il faut s’accorder une certaine flexibilité. Il y a déjà assez de pression sociale sans devoir en plus batailler avec un jugement sévère émanant de notre propre personne.

Comme nous le disions plus haut, les relations libres ne sont pas faites pour tout le monde. Il est vraiment inutile de te forcer parce que ton ou ta partenaire te dit que “Ça serait quand même bien!”. Soit tu as envie d’essayer quelque chose de nouveau pour toi avec ce que cela comporte comme remise en question et risques, soit c’est au-dessus de tes forces et il faut t’écouter !

Les limites du polyamour

Tu peux très bien avoir le cœur le plus large du monde, tu restes un être humain. Le temps, même si sa perception est toute relative, n’est pas extensible à l’infini. Tu ne peux pas non plus te cloner façon Naruto. Il va donc falloir intégrer le fait que tu ne peux pas être partout, tout le temps et de la même façon.

De même, avoir une vie de famille dite “classique” avec enfants et tout le toutim comporte des besoins d’ajustement pour convenir au bien être de tous.

Pour avoir pris le temps de discuter avec quelques poly, il y a également une problématique qui ressort assez régulièrement : les difficultés rencontrées par le genre masculin pour faire des rencontres dans le cadre de relations polyamoureuses.

La société est profondément normative et patriarcale et le genre masculin subit également les revers d’un tel système.

En effet, dans le cadre d’une relation hétéro, si les femmes cis se retrouvent généralement assez facilement sollicités, ce n’est pas le cas pour les hommes cis. C’est là aussi le résultat d’une société qui demande aux femmes d’attendre passivement les avances de ces messieurs.

Un déséquilibre difficile à vivre surtout dans le cadre d’un couple où le partenaire verra sa compagne être bien plus facilement sollicitée que lui même. De quoi froisser un peu l’égo et parfois former un terrain fertile à une forme de jalousie. Surtout si lui-même, face à un très grand nombre de prétendants, se retrouve souvent sur la touche.

Et je ne vous parle même pas des difficultés de ceux qui sortent de la “norme” et/ou qui sont bien trop timides pour se lancer. Être transgenre , avoir un physique atypique ou un handicap, être gros-se , racisé-e, les maladies mentales … toutes ces “petites” choses qui, déjà dans la vie de tous les jours, vous font vous sentir un peu à part, vous marginalisent parfois encore plus quand vous souhaitez avoir une vie amoureuse et/ou sexuelle en dehors des clous.

Les relations libres demandent un état d’esprit particulier et surtout une belle confiance en soi et en ses partenaires. Et on ne va pas se mentir, le self estime n’est pas une des valeurs sur lesquelles nous avons appris à nous construire pour la plus grande majorité d’entre nous.

Parfois, et même si nos envies nous pousseraient vers d’autres horizons, nous conformer à ce qui se fait de plus répandu en matière de relation nous semble plus tentant car beaucoup moins énergivore.

Amour exclusif ou poly, tu as le droit au bonheur !

Au final, le plus dur est d’assumer pleinement ses envies en faisant fi des commérages, ragots, jalousies et autres interactions négatives.

En quoi l’exclusivité serait plus légitime et en particulier si personne ne souffre des arrangements et ajustements prévus pour le confort de chacun ?

Ta vie amoureuse ne regarde que toi et les personnes directement concernées. Ni tes amis, ni ta famille, voisins ou autres, n’a son mot à dire sur la question. Contente-toi de vivre ta vie de façon à arriver en bout de course le sourire aux lèvres.

Que tu sois de nature exclusive ou pas, si tu te soucies du bonheur de celui/celle/ceux que tu aimes et bien tu mérites d’être heureux aussi.

Il y a encore beaucoup de choses à dire autour du polyamour mais pour t’éviter une lecture bien trop longue nous aborderons d’autres petites choses dans d’autres publications.

Si tu es polyamoureux-se et que tu souhaites nous faire part de ton expérience. Si tu songes à ce mode de vie amoureux mais que tu es freiné-e par des craintes, des conditions particulières, etc… Si pour toi ce concept est juste une aberration de plus dans une société en perdition. Et bien je t’invite à nous faire part de tout cela par email en nous écrivant à blog@lessensuels.fr

Merci de ta lecture et à bientôt !

Francesca
Fondatrice, animatrice et auteure sexo Les Sensuels

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