Pourquoi te serais-je fidèle ?

La fidélité et son contraire sont des concepts qui ont été maintes fois décortiqués durant de nombreuses années par toutes sortes de philosophes, sociologues, psychologues et experts auto proclamés.

Pourquoi tout cela est-il si difficile à définir ? Parce qu’il s’agit en grande partie de constructions sociales et que par conséquent tout comme la société est amenée à évoluer, les constructions qui lui sont propres suivent le même cheminement.

Si nous devons nous concentrer uniquement sur les rapports amoureux alors dans sa définition la plus simple, la fidélité est surtout associée au vœux du mariage et/ou à la promesse d’une exclusivité amoureuse absolue. L’adultère consiste lui à bafoué cette promesse et de trouver de manière épisodique ou durable un·e autre partenaire de jeu.

Mais si tout était si simple, ce sujet ne ferait pas autant débat depuis si longtemps.

Pourquoi rechercher la fidélité de son·sa partenaire ?

Certaines raisons dans la recherche du partenaire fidèle pourraient avoir des explications qui nous dépassent quelque peu si on se fie aux recherches de certains scientifiques.
Un exemple est Robert Trivers, qui a proposé la théorie de l’investissement parental en 1972. Selon cette théorie, les être humains ont des motivations inconscientes pour protéger leur patrimoine génétique en s’assurant que leur enfants sont élevés par un partenaire fidèle et investi.

Et si les enfants ne sont pas prévus au programme ? Et bien cela n’est pas censé changer ce qui serait inconsciemment programmé.

Du point de vue d’autres spécialistes il s’agit davantage de psychologie et de reproduction de schémas connus afin de trouver une situation de couple sécurisante et satisfaisante.

Impossible ici de trancher le sujet. Tu rigoles ? Il y a des chercheurs qui ont fait 20 ans d’études pour te dire qu’il ne savent pas exactement le pourquoi du comment alors ce n’est pas moi avec mes petits bras qui vais accoucher de la vérité !

C’est aussi ça qui fait la complexité du vivant. On ne peut qu’émettre des théories à propos de l’idée très romantique que l’on se fait d’appartenir exclusivement à l’autre ou alors de besoins plus primaires.

Et ce flou est tout aussi valable pour l’infidélité. En effet chacun à ses propres raisons et difficile alors de comprendre la nature exacte de ce qui va pousser une personne à tromper son·sa·ses partenaire·s. On peut comprendre la mécanique de base, les intentions d’une personne mais établir une règle universelle n’est pas très pertinent.

Des limites variables et propres à chacun.

Mais où donc se situent les limites ? À quel moment suis-je vraiment en train de tromper mon·ma conjoint·e ?
Si tu te poses réellement la question, la réponse risque de te paraître tout aussi floue, j’en suis désolée .

Cela dépend de ta perception. Il ne me paraît pas légitime de me poser en autorité à ce niveau.
Cela dépend également des “règles” convenues avec tes partenaires. En effet, si il y en a qui considèrent qu’envoyer des sextos c’est déjà tromper, d’autres conviennent qu’il y a tromperie dès que l’on commence à s’investir émotionnellement ou, dans les cas plus extrême, au moment même où l’idée nous effleure !

Tout est une question de point de vue et d’échange avec l’autre ou les autres.

Nous l’avons évoqué plus haut mais la fidélité est une construction sociale qui évolue avec son temps.
La vraie problématique c’est l’individualité. En effet, chacun d’entre nous est éduqué avec son temps, temps qui vient avec des valeurs qui lui sont propres. Nous sommes également élevés avec des notions liées à une culture, un environnement, un milieu social… etc.

Certaines cultures et certaines communautés ont des normes de fidélité plus strictes que d’autres, tandis que d’autres peuvent être plus tolérantes envers l’infidélité. Il est important de prendre en compte ces différences culturelles et sociales lorsqu’on parle de fidélité et d’adultère.

Dans la société occidental par exemple, il est majoritairement admis que les hommes ont des “besoins irrépressibles” qui justifient le papillonnage alors que les femmes n’auraient pas cette faculté à séparer les sentiments de l’acte purement sexuel, risquant de fait de mettre plus facilement en péril leur vie familiale.

C’est sûrement car la société est plus permissive pour les hommes et que les femmes sont, encore aujourd’hui, moins nombreuses statistiquement à opter pour l’infidélité. Non pas parce qu’elles sont différentes ou incapable mais uniquement car la culpabilité est une charge plus importante pour elles.

Infidélité et charge émotionnelle.

La fidélité est généralement considérée comme une qualité importante dans une relation amoureuse, car elle implique la confiance et le respect envers l’autre personne. L’adultère, quant à lui, est souvent perçu comme une violation de cette confiance et peut causer de graves dommages émotionnels à la personne qui en est victime.

Il paraît étrange que l’on puisse sincèrement aimer son·sa compagnon·gne et avoir envie de se laisser aller à d’autres étreintes. Surtout lorsque l’on a conscience des conséquences, si ce n’est pour soi-même, surtout pour l’autre, celui ou celle qui a été trahi·e.

La culpabilité également n’est pas une chose à négliger. Et si il y a matière à se sentir excité par l’interdit, enivré·e par l’adrénaline que procure l’idée d’être découvert·e, une tension maintenue trop longtemps est épuisante pour le corps et l’esprit.

On peut trouver toutes sortes d’excuses pour justifier de céder à ces envies. Une des excuses préférées consiste surtout à faire porter le blâme de ses actions à l’autre. Bien que toxique, ce comportement est profondément humain. Il est plus aisé pour son mental de déporter la charge de la culpabilité sur l’autre que d’admettre les dégâts causés.

La fidélité et l’adultère ne sont pas toujours aussi simples qu’il n’y paraît. Pour certains, la fidélité peut être relative et dépendre de facteurs tels que les besoins individuels et la dynamique de la relation. Pour d’autres, l’adultère peut être le résultat de problèmes profonds dans la relation, tels que la distance émotionnelle ou la perte de passion

De même fidélité et adultère peuvent concerner tout type de d’orientation sexuelle : gay, hétéro, bisexuelle, ace…

Ouvrir le dialogue avant tout.

Dans un monde idéal ou l’honnêteté à pignon sur rue on ne devrait pas trop avoir de problème à trouver la personne susceptible de respecter nos limites et de pourvoir à nos besoin mais rien n’est simple en matière d’amour et bien que cela puisse paraître inconfortable, rien n’est éternellement figé.
Il peut nous arriver de tomber sur une personne qui aura habilement caché sa vraie nature comme il peut très bien arriver d’être confronté à l’inattendue, la tentation sortie de nulle part.

Et dans d’autres cas nous pouvons avoir parfaitement connaissance des tendances volage de l’autre.
Nous ne sommes pas dans une fiction et notre rôle n’est pas de changer l’autre. Si tu as le sentiment que le terrain est déjà accidenté tu dois avoir conscience de t’y engager volontairement ou savoir renoncer pour d’autres paysages plus susceptibles de te convenir.

La fidélité et l’adultère peuvent être des sujets difficiles à aborder dans une relation.

Si toi ou ton·ta·tes partenaire·s avez des inquiétudes ou des préoccupations concernant la fidélité, il peut être utile de discuter de ces inquiétudes et pourquoi pas en étant accompagné par un professionnel. Un conseiller peut vous aider à mieux comprendre vos propres besoins et attentes en matière de fidélité et vous aider à naviguer sur les eaux de votre relation.

Il est important de communiquer ouvertement et honnêtement avec son·sa·ses partenaire·s au sujet de vos attentes et de vos limites en ce qui concerne la fidélité, afin de maintenir une relation saine et heureuse.

Sans avoir besoin de te justifier, si tu souhaites nous faire part de tes expériences et de ton avis, je serai ravie de te lire sur cette adresse :

lsblog@lessensuels.fr

Merci de ta lecture.
Prends soin de toi.

Francesca
Fondatrice, animatrice et auteure sexo Les Sensuels